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Colloque – La banque à 2020-2025 : Emploi et compétences, quelles orientations ?

Colloque – La banque à 2020-2025 : Emploi et compétences, quelles orientations ?

08.12.2016
Présentiel

Le secteur bancaire est aujourd'hui confronté de manière très profonde à de nombreux défis : forte pression réglementaire, évolution des besoins clients et collaborateurs, digitalisation de ses métiers, baisse des taux... Afin d'anticiper les besoins en emplois et en compétences et dans une démarche prospective, la profession au travers de l’Observatoire des Métiers de la banque a décidé d’engager en 2016 une étude prospective sur le devenir du secteur, à horizon 2020-2025. Une séance de réflexions et d'échanges autour de scénarios prospectifs dessinés en collaboration avec le BIPE sur l'évolution du secteur a été organisée le 8 décembre 2016. Retours sur l’après-midi en quatre temps majeurs.

1- L’état des lieux et les facteurs de transformation du secteur

Le secteur bancaire malgré une légère baisse des effectifs reste aujourd’hui un secteur pourvoyeur d’emplois et continue de recruter (39 000 recrutements en 2015/ périmètre FBF).
Cependant, la pression réglementaire, la baisse des taux et l’arrivée de nouveaux acteurs non bancaires et une accélération de l’offre technologique accentuent la transformation du secteur.

Ces facteurs de transformation, de par leurs effets cumulés et leur caractère durable à moyen ou long terme, expliquent l’intensité des conséquences en germe pour l’activité, l’emploi et les organisations.

Si la profession a déjà su faire face à de nombreuses transformations, elle est aujourd’hui confrontée à une accélération du changement dont les évolutions sont plus profondes.
Le facteur temps est devenu un facteur clé de la transformation du secteur.

Des opportunités à saisir

Les facteurs impactant le secteur bancaire ne constituent cependant pas que des risques, ce sont aussi des opportunités.
L’évolution du comportement client, ses nouveaux besoins constitue en effet une opportunité pour les banques. Les clients sont davantage en quête d’offres proposant des facilités d’usage et une logique « freenium ». Ils recherchent également de la confiance, une sécurité des données personnelles et une complémentarité e-commerce/agence.

2 - Présentation de 4 scénarios contrastés pour penser les enjeux RH et d’organisation

Afin de pouvoir dégager de grandes tendances d’évolution, le BIPE a élaboré plusieurs scénarios possibles proposant des transformations de grande ampleur dans le secteur.
Ainsi, des transformations de modèles liées à l’arrivée de nouveaux acteurs non bancaires sur le marché des services bancaires mais aussi liées au renforcement de la règlementation prudentielle avec la mise en place d’un marché européen unique des services bancaires ont été dessinés. Des changements moins importants permettant au secteur de capitaliser sur ses atouts et de continuer d’innover en permanence ont été également imaginés.

3 - Les impacts RH

Ces scénarios contrastés ont permis de penser les enjeux des ressources humaines et d’organisation à l’échelle de la branche.
Le BIPE a fait notamment ressortir de ses conclusions l’agilité organisationnelle comme un enjeu-clé.
Les compétences et le management sont également des conséquences majeures mises en avant.
En effet, les impacts qualitatifs sur l’emploi sont très déterminants : proximité, sécurité, conseil, management sont des compétences au cœur des métiers de demain. Les métiers comme ceux en lien avec les clients professionnels / entreprises et les clients de banque privé se révèlent être les plus porteurs quel que soit le scénario retenu.

4 - Les leviers RH

Adapter l’organisation, les compétences des collaborateurs et la culture managériale ont été identifiés comme de véritables leviers RH pour mener la transformation.
Aussi, l’intégration de la dimension des ressources humaines a été nettement perçue comme primordiale dans le choix stratégique de transformation des établissements.

En conclusion

  • Les transformations sont potentiellement de grande ampleur,
  • L’effet temps est majeur : un horizon de quelques mois à 2-3 ans avec des effets durables,
  • La transformation d’un établissement n’est pas celle d’un autre,
  • Les impacts qualitatifs sont très déterminants quel que soit le scénario, les impacts quantitatifs davantage différenciés,
  • Les métiers exposés aujourd’hui le seront encore plus demain, quantitativement : départs à la retraite et turn-over peuvent absorber le choc potentiel mais le volant quantitatif et les enjeux qualitatifs peuvent ne pas converger suffisamment selon le jeu de contraintes ou la stratégie des établissements.
  • L’agilité organisationnelle est l’enjeu clé dans tous les scénarios : gagner la bataille du temps et emporter l’adhésion des collaborateurs.

Et aussi, un bilan des activités de l’Observatoire 2016

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